Formation européenne Ι Education non formelle, pratiques artistiques Ι Octobre 2016 Ι Marchiennes
La formation Art for your Future, qui a eu lieu du 15 au 23 octobre, portait sur l’éducation non formelle par les pratiques artistiques. Au programme : discussions, échanges d’expériences, et ateliers : la photo, le dessin et la vidéo. A partir d’un thème prédéfini (ici la mobilité) les participants devaient utiliser les arts visuels pour s’exprimer.
Mais quel est l’intérêt de ce type de formation me dira-t-on ? A vrai dire, les participants viennent d’un peu partout en Europe. Il y avait 28 participants venant de Roumanie, de Lettonie, d’Italie, de Grèce, d’Espagne et de Slovénie et trois formateurs français. Ils ont un âge différent, proviennent de milieux différents et ont un parcours, une éducation différente. C’est donc ici que cela devient intéressant : Comment avec des personnes différentes nous allons travailler autour d’un même thème tout en s’affranchissant de la barrière de la langue ?
Tout d’abord, les premiers jours nous avons fait des jeux permettant un rapprochement entre les personnes, de manière à éviter que toutes les mêmes nationalités restent entre elles. Ce qui a bien fonctionné sauf quelques exceptions évidemment, mais sinon ça ne serait pas drôle.
En ce qui concerne la barrière de la langue, presque tout le monde parlait anglais, encore une fois sauf quelques exceptions mais on arrivait quand même à se faire comprendre en passant soit par une autre langue ou alors par le biais d’une personne qui se chargeait de traduire.
Comment se sont déroulés les ateliers ?
Comme mentionné plus haut, ils étaient au nombre de trois sur trois jours. Assez rapidement les participants pouvaient choisir de s’inscrire dans un atelier pour le matin et l’après-midi.
Le déroulement des ateliers avait été expliqué pendant une journée avec le reste du programme de la semaine, permettant ainsi de ne pas avoir à tout expliquer au moment même et de perdre un temps fou.
En vidéo, photo et arts graphiques, trois intervenantes professionnelles ont encadré les ateliers.
Expertes dans leur domaine, elles ont contribué à expliquer aux participants les techniques et procédés qu’ils allaient utiliser durant l’atelier, que ce soit l’utilisation d’un écran vert, du stop motion ou du lightgraff, du sténopé, en passant par les cartes imaginaires. Tout fût introduit et expliqué de sorte que tout le monde puisse refaire les ateliers de retour chez eux.
Ce qui faisait la force du groupe aussi, ne se déroulait pas que pendant les ateliers. En effet, les repas, qui étaient bons et bien garnis, permettaient aux participants de toujours se rapprocher en dehors des temps de travail.
Il y avait des soirées à thème aussi, l’une française et l’autre intitulé soirée interculturelle durant lesquelles tout le monde faisait découvrir aux autres ses spécialités nationales.
Bien sûr il y avait aussi des soirées moins formelles durant lesquelles les participants continuaient d’échanger, de discuter etc. ce qui mena certaines fois à des pannes d’oreiller et à des romances (preuve comme quoi l’intégration à bien fonctionné) mais ça c’est un détail.
Après trois jours d’ateliers il fallait commencer à organiser le but final de ces derniers : une exposition.
Il fallait donc prendre en compte la configuration de l’auberge où nous étions afin de l’aménager selon nos besoins. Certaines pièces ont été totalement réquisitionnées, d’autres simplement décorées mais dans l’ensemble tout l’espace de vie avait été touché.
L’exposition a donc bien lieu (je me tairai sur le nombre de personnes venus voir l’exposition, cela enlèvera de la superbe à tout le projet) et les retours sont assez bons.
Fier d’un travail intense mais très intéressant et après une semaine passée ensemble, retour sur les attentes, les peurs et les meilleurs moments de chacun. Généralement tout s’est bien passé, certains ont même pleuré (pffff les faibles) car on savait qu’on allait bientôt se quitter.
La dernière soirée passée ensemble fût sympathique mais un peu plus courte que les autres, en même temps, le lendemain nous avions rendez-vous assez tôt pour prendre le bus qui nous amènerait sur Lille.
C’est donc après un petit déjeuner pour certains que nous nous sommes mis en route pour le bus. Arrivé à Lille, certains prirent des trains pour rentrer dans leur pays, d’autre le bus mais une chose est sûre, c’est que les adieux ont été marquants, plus pour certains que d’autres (je ne vais pas encore faire de commentaire sur ces faibles qui pleurent, on me traiterait d’ignoble personnage)
En bref, si on me demandait de recommencer ce type d’expérience, je signerais directement.
Hugo Triffault, Service civique