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Lead The Future – Formation Européenne
Formation européenne Ι Education non formelle, Economie Sociale et Solidaire Ι novembre 2016 Ι Lille
La formation Lead The Future a eu lieu à Lille du 19 au 27 décembre. Au programme de cette formation qui portait sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), des échanges sur la situation au niveau européen et dans les différents pays présents, la découverte d’initiatives locales, le montage de projets collectifs et la mise en réseau.
Le principe donc de cette formation était de se réunir pour parler d’ESS, et de monter des projets d’ESS en groupe. Bien sûr dit comme ça, ça a l’air simple. Mais d’abord, il fallait se mettre d’accord sur ce qu’était l’ESS car tous n’avaient pas la même idée et certains ne connaissaient pas exactement le principe.
C’est donc après une journée d’introduction et d’échanges que nous nous sommes mis à travailler. Les différents participants de Pologne, Allemagne, Italie, Angleterre et France s’étant assez bien entendus nous ne risquions pas d’avoir de conflit diplomatique avec les autres pays mais plus important, nous étions capables de nous mélanger en petits groupes peu importe notre nationalité. Après quelques discussions, les participants se sont regroupés en fonction de leur centre d’intérêt. Le soir nous étions accueillis par la Ville de Lille qui soutenait ce projet.
Mardi et mercredi matin, nous avons découvert ce qu’était l’ESS grâce à des exemples très concrets (la tente des glaneurs, l’épicerie solidaire la Passerelle, NASDAQ, ENERCOOP, GECO, Les Blongions…). Des visites très intéressantes qui ont donné des idées à certains participants pour des projets bien particuliers. Puis l’après-midi les participants travaillaient sur leur projet.
Il y avait 6 groupes sur différents projets : une ferme urbaine, un centre de jeunesse, une communauté indépendante en énergie, un tiers-lieu culturel, des ateliers citoyens, une structure d’inclusion sociale.
Le jeudi, les groupes ont affiné leur projet et préparé leur présentation pour l’événément public du lendemain. Le soir même c’était la soirée interculturelle; une soirée où ceux qui pouvaient, ramenaient de la nourriture et/ou des boissons de leur pays pour la faire partager avec les autres. Pour les français, on a pas eu à faire un vrai repas le soir, juste un peu de grignotage (fromage, saucisson…).
Le vendredi, matinée libre pour tout le monde. Vers 14h30, la présentation publique pouvait commencer; le jury était présent et les présentations prêtes. Après un mot de Christiane Bouchart, conseillère municipale à l’ESS, une introduction de Kenneth Guiguer, chaque groupe a présenté son projet. Des présentations qui devaient durer 10 minutes chacune sont passées pour certain cas à 20 minutes. Nous étions donc en retard. Mais bon, les projets et les échanges étaient intéressants.
Le soir, c’était resto pour fêter ça ! Puis après, les participants ont choisi : pour certains dodo, pour d’autres bar (certainement l’un des meilleurs remède contre l’insomnie…)
Le lendemain nous étions majoritairement assez fatigués après toute cette semaine chargée (en émotion aussi très certainement mais que voulez-vous, je ne suis pas l’œil de Moscou, je ne suis pas forcément au courant de tout ce qu’il se passe. Pas encore…) Du coup après un moment de « sensibilisation » par rapport au programme Erasmus + et à l’éducation non formelle, nous avons échangé et évalué la formation et évoqué des futures rencontres, nous avions un moment libre jusqu’au soir où on mangeait (encore) dans un restaurant. Le rendez-vous était à 19h30, certains ont, en attendant, gambadé dans Lille. En ce qui me concerne, j’ai préféré éviter la plèbe du Black Friday et me suis rendu dès que possible chez moi.
Au restaurant nous avons remis aux participants leur diplôme Youth Pass et un petit cadeau, après un repas copieux. Pour la dernière soirée, les participants et les formateurs présents se sont rendu dans quelques bars. Moi? J’ai dit au revoir et je suis parti avec une classe sans pareil.
Pour faire bref, c’était une semaine très sympathique mais très chargée car très riche en échanges sur des thèmes spécifiques (et en anglais évidemment). Tous les participants sont repartis enthousiastes et motivés pour développer des projets d’ESS chez eux, un carnet d’adresse rempli, et conquis par Lille. Rendez-vous est donné l’année prochaine à Leeds ou à Turin pour une nouvelle rencontre.
Hugo Triffault, service civique
Art For Your Future 2016 – Formation européenne
Formation européenne Ι Education non formelle, pratiques artistiques Ι Octobre 2016 Ι Marchiennes
La formation Art for your Future, qui a eu lieu du 15 au 23 octobre, portait sur l’éducation non formelle par les pratiques artistiques. Au programme : discussions, échanges d’expériences, et ateliers : la photo, le dessin et la vidéo. A partir d’un thème prédéfini (ici la mobilité) les participants devaient utiliser les arts visuels pour s’exprimer.
Mais quel est l’intérêt de ce type de formation me dira-t-on ? A vrai dire, les participants viennent d’un peu partout en Europe. Il y avait 28 participants venant de Roumanie, de Lettonie, d’Italie, de Grèce, d’Espagne et de Slovénie et trois formateurs français. Ils ont un âge différent, proviennent de milieux différents et ont un parcours, une éducation différente. C’est donc ici que cela devient intéressant : Comment avec des personnes différentes nous allons travailler autour d’un même thème tout en s’affranchissant de la barrière de la langue ?
Tout d’abord, les premiers jours nous avons fait des jeux permettant un rapprochement entre les personnes, de manière à éviter que toutes les mêmes nationalités restent entre elles. Ce qui a bien fonctionné sauf quelques exceptions évidemment, mais sinon ça ne serait pas drôle.
En ce qui concerne la barrière de la langue, presque tout le monde parlait anglais, encore une fois sauf quelques exceptions mais on arrivait quand même à se faire comprendre en passant soit par une autre langue ou alors par le biais d’une personne qui se chargeait de traduire.
Comment se sont déroulés les ateliers ?
Comme mentionné plus haut, ils étaient au nombre de trois sur trois jours. Assez rapidement les participants pouvaient choisir de s’inscrire dans un atelier pour le matin et l’après-midi.
Le déroulement des ateliers avait été expliqué pendant une journée avec le reste du programme de la semaine, permettant ainsi de ne pas avoir à tout expliquer au moment même et de perdre un temps fou.
En vidéo, photo et arts graphiques, trois intervenantes professionnelles ont encadré les ateliers.
Expertes dans leur domaine, elles ont contribué à expliquer aux participants les techniques et procédés qu’ils allaient utiliser durant l’atelier, que ce soit l’utilisation d’un écran vert, du stop motion ou du lightgraff, du sténopé, en passant par les cartes imaginaires. Tout fût introduit et expliqué de sorte que tout le monde puisse refaire les ateliers de retour chez eux.
Ce qui faisait la force du groupe aussi, ne se déroulait pas que pendant les ateliers. En effet, les repas, qui étaient bons et bien garnis, permettaient aux participants de toujours se rapprocher en dehors des temps de travail.
Il y avait des soirées à thème aussi, l’une française et l’autre intitulé soirée interculturelle durant lesquelles tout le monde faisait découvrir aux autres ses spécialités nationales.
Bien sûr il y avait aussi des soirées moins formelles durant lesquelles les participants continuaient d’échanger, de discuter etc. ce qui mena certaines fois à des pannes d’oreiller et à des romances (preuve comme quoi l’intégration à bien fonctionné) mais ça c’est un détail.
Après trois jours d’ateliers il fallait commencer à organiser le but final de ces derniers : une exposition.
Il fallait donc prendre en compte la configuration de l’auberge où nous étions afin de l’aménager selon nos besoins. Certaines pièces ont été totalement réquisitionnées, d’autres simplement décorées mais dans l’ensemble tout l’espace de vie avait été touché.
L’exposition a donc bien lieu (je me tairai sur le nombre de personnes venus voir l’exposition, cela enlèvera de la superbe à tout le projet) et les retours sont assez bons.
Fier d’un travail intense mais très intéressant et après une semaine passée ensemble, retour sur les attentes, les peurs et les meilleurs moments de chacun. Généralement tout s’est bien passé, certains ont même pleuré (pffff les faibles) car on savait qu’on allait bientôt se quitter.
La dernière soirée passée ensemble fût sympathique mais un peu plus courte que les autres, en même temps, le lendemain nous avions rendez-vous assez tôt pour prendre le bus qui nous amènerait sur Lille.
C’est donc après un petit déjeuner pour certains que nous nous sommes mis en route pour le bus. Arrivé à Lille, certains prirent des trains pour rentrer dans leur pays, d’autre le bus mais une chose est sûre, c’est que les adieux ont été marquants, plus pour certains que d’autres (je ne vais pas encore faire de commentaire sur ces faibles qui pleurent, on me traiterait d’ignoble personnage)
En bref, si on me demandait de recommencer ce type d’expérience, je signerais directement.
Hugo Triffault, Service civique