Histoire(s) Monchecourtoise(s)

Ateliers et expositions Ι Avril 2014 Ι Point Ecoute Jeunesse et Société d’Histoire Locale Monchecourt (59)

Dans le cadre de la programmation culturelle de la Communauté de Communes Coeur d’Ostrevent, l’association Histoire de Savoir(s) a été sollicitée pour organiser un projet intergénérationnel autour du passé industriel de Monchecourt (dans le bassin minier du Nord). Deux membres de l’association et photographes des Gueules Noires, Nicolas Lablanc et Matthias Crépel, ont animé deux séries d’ateliers ayant pour finalité une exposition dans l’espace urbain.

En haut du terril de Monchecourt lors d'un atelier photo avec les jeunes du PEJ. © Nicolas Leblanc

En haut du terril de Monchecourt lors d’un atelier photo avec les jeunes du PEJ. © Nicolas Leblanc

Quelques mots sur Monchecourt – situé au cœur de l’Ostrevent, Monchecourt présente une particularité singulière. Riche d’une histoire industrielle jadis concentrée autour de trois grands pôles complémentaires : une mine, une cokerie et une briqueterie, la ville porte encore les traces de cette activité d’antan.

Ce passé, à première vue peu visible sur le territoire de la commune, est pourtant toujours bien présent : un terril masqué par la végétation, avec à son pied quelques pans de murs, vraisemblablement ceux de la cokerie, et de la briqueterie à 2 km de là…

Ateliers photos

Intitulé Histoire(s) Monchecourtoise(s), le projet s’est déroulé en plusieurs volets…

Vue aérienne de la mine et de la cokerie de Monchecourt. Après la seconde guerre.

Vue aérienne de la mine et de la cokerie de Monchecourt, après la Seconde Guerre mondiale.

Société d’Histoire Locale – Avec le concours de la Société d’Histoire Locale, le premier volet consistait à rechercher des images d’archives de la petite ville de Monchecourt en relation avec son passé industriel. Après avoir réalisé une collecte de documents grâce aux membre de l’association et à la précieuse aide de Xavier Botte (auteur du livre Histoire de la fosse Saint-Roch) et de Jean-Marie Minot, figures incontournables de la sauvegarde de la mémoire du bassin minier, une série d’images fut retenue à la suite de ces sessions de travail. La matière constituante de l’exposition finale était essentiellement composée d’anciennes cartes postales.

 

Point Écoute Jeunesse – Le second volet de cette action culturelle s’est déroulé sous la forme d’ateliers photo avec des groupes de jeunes du Point Écoute Jeunesse. Pour ce temps dédié davantage à un travail de création, il a été proposé à des jeunes de 12 à 18 ans de porter leur regard sur la ville dans laquelle ils vivent. Le Parc St-Roch (Territoire de la mine et cokerie), la cité St Robert (cité ouvrière) et l’ancienne briqueterie encore visible, sont les lieux qui ont été retenus pour animer les ateliers photographiques et déambuler. La finalité de ces ateliers était multiple: quel regard les jeunes portent-ils sur l’histoire de leur ville? Que connaissent-ils des traces encore existantes? Comment la mémoire est-elle véhiculée dans le bassin minier? Autant de questions et de territoires sur lesquels les jeunes du PEJ ont pu se confronter.

Voici l’un des films photographiques réalisé lors de ces ateliers.

Exposition à Monchecourt, une scénographie adaptée à sa géographie.

© Matthias Crépel / Visite des groupes scolaires sur le site du parc St Roch.

© Matthias Crépel / Emplacement de la fosse n°1. Visite des groupes scolaires sur le site du parc St Roch.

Restitution des ateliers – Ces deux collaborations, avec la Société d’Histoire Locale et le Point Écoute Jeunesse, ont permis la mise en place d’un parcours d’exposition en plein air et dans plusieurs lieux de la commune.

Le Parc St Roch – 25 images d’archives ont été exposées au Parc St Roch et à l’ancienne gare de Monchecourt. Ce choix résulte d’une réflexion sur les notions de mémoire et de paysage; à savoir que dans le cas de cette petite commune du bassin minier les traces du passé industriel n’existent plus, seul le terril a été sauvegardé et fera certainement partie des zones géographiques classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tirées sur bâches, les photos d’archives qui ont constitué l’exposition, ont été exhumées puis remises dans le paysage actuel selon le point de vue du photographe de l’époque. Ce choix scénographique permet de mettre en abîme l’histoire de ce territoire modifié par le temps et de soulever de nombreuses questions autour de la mémoire locale et collective.

Vernissage en plein air de l'exposition Histoire(s) Monchecourtoise(s). © Matthias Crépel.

Vernissage en plein air de l’exposition Histoire(s) Monchecourtoise(s). © Matthias Crépel.

La briqueterie – La production des ateliers photos organisés avec les jeunes du PEJ a fait l’objet d’une exposition sur le terrain de la briqueterie qui appartient aujourd’hui à la famille Vignacourt-Mercier. Avec leur aide précieuse, sept photographies imprimées sur bâches ont été implantées aux abords du terrain. Située à environ 2km du Parc St-Roch, cette exposition faisait également partie de la déambulation.

Ancienne Gare – Habitée par la famille Gavériaux, l’ancienne gare a été investie pour projeter les films photographiques des jeunes du PEJ et clôturer le parcours d’exposition des photos d’archives.

Des visites pour les scolaires et un parcours pédagogique ont été organisés autour de ces volets sur la mémoire de Monchecourt. Lors de l’inauguration des expositions, cent dix personnes étaient présentes pour découvrir les photographies d’archives, les photographies prises par les jeunes du PEJ, la projection du petit film. Tous ont été conviés à échanger et partager leurs impressions autour d’un verre de l’amitié à la suite des festivités.

Cet atelier a été réalisé par l’association Histoire de Savoir(s) dans le cadre du projet « Les Gueules Noires de l’Europe ». Il a été commandé par la Communauté de Communes du Coeur d’Ostrevent.
Artistes/intervenants : Nicolas Leblanc et Matthias Crépel.